Le budget 2024

84 400 000 €, c’est le montant consolidé du budget primitif 2024 de la Ville de Bègles soumis au vote des élu·es municipaux, lors du Conseil municipal du 26 mars. Il concrétise les ambitions de politiques publiques portées par la majorité municipale de justice sociale, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, et de participation citoyenne.

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  • Budget primitif 2024 (intégral)

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  • Synthèse du Compte Administratif 2023 et du Budget Primitif 2024

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Les faits marquants

Un investissement inédit cette année de plus de 30M€, autofinancé à 47% grâce son épargne nette.

  • Une gestion efficiente et une situation financière saine qui permettent de recourir à l’emprunt.
  • Des projets structurants du mandat qui arrivent à maturité pour être lancés ou livrés d’ici 2026 : deux écoles, une cuisine centrale, un complexe sportif, un musée et un auditorium, un parc majeur…
  • Un soutien aux associations maintenu et renforcé pour les établissements publics.
  • Des recettes contraintes du fait du désengagement de l’Etat (perte de dotation de 20M€ en 10 ans) et de valeurs locatives cadastrales les plus faibles de la métropole
  • Des dépenses de fonctionnement en hausse, mais maitrisées grâce à des efforts d’analyse et de maîtrise budgétaires, permettant des dépenses à caractère général en baisse. Des dépenses de personnel en hausse, mais au bénéfice des agent·es.
  • Le maintien de la fiscalité des ménages conformément aux engagements pris par l’équipe municipale : au contraire d’autres collectivités, les taux n’augmentent pas.

Les données clés

  • 30 418 K € de dépenses d’investissement (contre 19 912 K€ en 2023), dont 26 408 K € de dépenses d’équipement
  • 39 677 K € de dépenses de fonctionnement (contre 41 041 K en 2023)
  • 5 199 K € de subventions aux associations et établissements publics
  • Des dépenses d’investissement par habitant en hausse et supérieures à la moyenne des communes de même strate : 800 € par habitant en 2024 contre 189 € en 2022
  • Des dépenses de fonctionnement par habitant en hausse mais maîtrisées : 1 395 € (contre 1 328 € en 2023)
  • Des recettes par habitant plus contraintes que la moyenne : estimées à 1 342 € (1 494 €
    dans les communes de même strate)
  • Une dette qui se résorbe : 126 € par habitant (1 006 € dans les communes de même strate

1. Un investissement inédit

L’aboutissement des projets de mandat

Si jusqu’à présent les dépenses d’investissement de la Ville étaient moins élevées que la moyenne nationale (189 €/hab en 2022 contre 344 €/hab pour les communes de même strate), elles remontent à 800 €/hab en 2024. La Ville lance en 2024 un plan d’investissement sans précédent, avec près de 63 M€ qui seront investis d’ici 2026, un record. Les dépenses d’investissement du budget primitif 2024 s’élèvent à plus de 30 M€, contre 20 M € en 2023. Cette accélération des dépenses d’investissement s’explique par l’arrivée à maturité des projets de mandat qui seront livrés ou lancés d’ici 2026. Ils représenteront 81 % des dépenses d’investissement en 2024, contre 51 % au budget primitif 2023.

Le cap ambitieux de la mandature a été conservé et les projets, notamment d’équipement, se concrétisent en 2024 tels que :

  • La création de deux écoles, l’école maternelle Malala Yousafzai et le groupe scolaire Jacques Prévert,
  • La construction de la nouvelle cuisine centrale municipale et sa cuisine pédagogique,
  • La création du nouveau complexe sportif écoresponsable, comprenant un gymnase polyvalent et deux salles sportives,
  • La rénovation et l’agrandissement du musée de la Création Franche et la construction de son auditorium,
  • Le plan Energie (actions de performance et de transition énergétiques)
  • L’acquisition du parc des Sœurs de la charité.

La nouvelle cuisine centrale municipale et sa cuisine pédagogique est le deuxième plus gros poste de dépenses d’investissement en 2024 : 5,6 M€, soit 58 % du coût total estimé du projet.

Les premières dépenses importantes du nouveau musée de la Création Franche avec son auditorium (300 K €) et du futur gymnase polyvalent (190 K €) apparaissent aussi en 2024.

L’Éducation : le premier budget de la Ville

En 2024, plus de 9 M€ des dépenses d’investissement seront consacrées à l’éducation qui reste le premier budget de la Ville. Le territoire béglais étant très attractif et accueillant de plus en plus de familles avec des enfants, cela nécessite de développer les capacités d’accueil de nos structures scolaires et périscolaires par la construction de nouveaux bâtiments. De plus, la Ville partage avec l’Éducation Nationale la volonté d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves en mettant en œuvre les mesures de dédoublement et d’allègement du nombre d’élèves par classes, mais également en travaillant sur la qualité d’accueil avec notamment le réaménagement et la végétalisation des cours d’école. Plus précisément, en matière d’éducation, il s’agit des investissements suivants :

  • La création de la nouvelle école maternelle Malala Yousafzai de 3 classes sur le site de la Maison de l’Enfant et des Parents et qui ouvrira dès septembre 2024 : 2,3 M€,
  • La création du groupe scolaire Jacques Prévert dont la livraison est prévue en septembre 2025, avec 1/3 du coût total estimé du projet engagé dès 2024 : 6,05 M€,
  • La finalisation de l’extension du restaurant scolaire de la maternelle Buisson : 561,5 K€,
  • Des travaux dans les écoles Gambetta et Joliot-Curie : 166,5 K€,
  • La végétalisation de la cour de l’école Marcel Sembat : près de 98 K€.

Les travaux de rénovation énergétique, de végétalisation et de d’entretien

Le montant du plan Energie reste significatif en 2024 avec le démarrage du plan Photovoltaïque et le changement du système d’énergie de la piscine : 759 K€.

Enfin, 2 M€ sont inscrits dans la perspective de l’acquisition du Parc des Sœurs.

De plus, le parvis Gambetta sera végétalisé pour un montant de plus de 150 K€.

Concernant le patrimoine municipal, les travaux courants sont estimés à 1,329 M€ en 2024 et sont consacrés à l’entretien de nos bâtiments, et aux travaux de sécurité des bâtiments.

Les travaux courant d’espaces publics sont estimés à 1,087 M€ en 2024 et concernent essentiellement les travaux d’éclairage public et de réseaux, mais également les travaux d’aménagement et de voirie, favorisant l’accessibilité et un meilleur partage de l’espace public.

2. Des dépenses de fonctionnement maîtrisées

Le soutien aux associations et établissements publics

Au total, la Ville alloue cette année 5 199 K € de subventions aux associations et établissements publics du territoire, contre 5 051 K € en 2023 (+ 2,93 %). Cette augmentation est essentiellement liée aux subventions des deux établissements publics (+0,22 M€), dont 1 460 K€ pour le CCAS et 870 K€) pour le Centre social et culturel l’Estey, pour lesquels les subventions ont été revalorisées respectivement de 9,8 % et 11,5 %, afin de maintenir un bon niveau de service et un soutien accru en direction notamment des publics les plus fragiles.

Près de 2 376 K€ sont attribués aux associations :

  • 14 associations bénéficient de subventions de plus de 40 K €, dont 7 de plus de 100 K€, et représentent un montant de 1 812 K€, soit 74 % de l’enveloppe,
  • 65 autres associations subventionnées représentent 179 K €, soit 10 % de l’enveloppe et les partenariats dans le cadre du Projet Educatif de Territoire sont estimés à 145 K€, soit 6 % de l’enveloppe,
  • La participation aux écoles privées s’élève à 238 K€, représentant 10 % de l’enveloppe.

La Ville mène une politique volontariste en faveur du secteur associatif local, permettant de soutenir des actions culturelles, sportives, éducatives, solidaires, de transition environnementale ou encore de transition économique, à destination de tous les publics. Les subventions ne représentent en outre que les deux tiers de l’accompagnement financier global de la Ville aux associations du territoire, qui prennent aussi la forme de concours en nature et de prestations.

Le soutien aux agent·es municipaux

Les charges de personnel augmentent de 8,07 %, soit +1,6 M€ cette année : elles s’élèvent à 20 877 K € en 2024, contre 19 318 K€ en 2023.

Cette hausse est liée principalement à l’ouverture d’une école en septembre 2024, la création d’un service développement économique et emploi, au renfort de l’équipe des ASVP pour augmenter la présence sur le terrain et les missions d’ilotage. La Ville prend également des décisions volontaristes en faveur de la qualité de vie au travail et du pouvoir d’achat des agent·es, avec pour cette année :

  • L’augmentation de la participation de la Ville à la mutuelle santé, afin de compenser en partie l’augmentation de 10 % du coût des cotisations, pour une prise en compte au plus vite 
  • Le versement de la prime « pouvoir d’achat »
  • La revalorisation du RIFSEEP

Pacte Citoyen Béglais et plan de gestion durable

Enfin, les charges à caractère général sont en baisse : 7 290 K€ en 2024, contre 8 515 K€ en 2023 (-14,39 %, soit -1,3 M€). Cette diminution importante est liée aux économies réalisées sur les fluides d’une part et, d’autre part, à une gestion rigoureuse et responsable de l’ensemble des services. La Ville est engagée dans une démarche d’amélioration continue de son fonctionnement et d’optimisation de ses ressources financières humaines et matérielles : projet d’administration et plan de gestion durable dès le début du mandat.

Également, dans un objectif indispensable de transition énergétique, la Ville s’inscrit dans une stratégie climat de meilleure gestion des ressources sur le plus long terme. Toutes ces actions (régulation plus fine du chauffage et adaptation des températures à l’usage de chaque bâti, amélioration de la gestion des ressources en électricité et en eau, fermeture de la piscine durant les grandes vacances scolaires, notamment) ont permis de faire face à la hausse continue du prix de l’énergie et des matières premières depuis 2020 (baisse de 20 % les consommations de fluides, soit une économie de 600 K€ en 2023).

Plus globalement, pour sécuriser son fonctionnement, dans un contexte de rigueur budgétaire imposée par l’État et d’incertitude, les collectivités locales ayant de moins en moins la maitrise de leurs recettes (perte cumulée de la DGF de près de 20 M€ en 10 ans), la Ville de Bègles a enclenché en 2014 une démarche au long cours : le Pacte Citoyen Béglais. Il vise à interroger sa façon de produire le service public local et son champ d’intervention, pour apporter une réponse au plus près des besoins des Béglais·es, dans un principe de justice dans l’accès aux services et une meilleure accessibilité. Cette démarche a permis une utilisation la plus réfléchie et pertinente possible des deniers publics, et de dégager des marges de manœuvre, permettant de faire face aux besoins et attentes d’une population locale en croissance, aux nouveaux coûts de fonctionnement induits par un plan d’investissement ambitieux, ainsi qu’aux différentes réformes nationales, toujours imprévisibles et globalement défavorables aux collectivités.

3. Des recettes de fonctionnement relativement faibles

Elles sont de 51 545 K en 2024, contre 53 260 K en 2023, soit -3,22 % et comprennent principalement des impôts et taxes (31 879 K€ en 2024), des dotations (6 494 K€ en 2024) et des produits des services rendus (3 205 K€ en 2024). Les recettes de fonctionnement de la Ville sont plus contraintes que la moyenne (estimées à 1352 €/hab pour 2024 contre une moyenne de 1494 €/hab pour les communes de même strate).

Des taux fiscaux inchangés et relativement bas pour préserver les Béglais·es

Cela s’explique par la faiblesse de ses impôts directs du fait de valeurs locatives cadastrales les plus faibles de la métropole (Valeurs Locatives Moyennes applicables à la Taxe Foncière d’un ménage en 2023 : 1895€). Depuis 2012, la Ville n’a pas fait évoluer ces taux.

Une politique tarifaire solidaire

Par ailleurs, le niveau des recettes est corrélé à des choix tarifaires axés sur l’équité d’accès aux services publics : tarification sociale pour la restauration collective, les TAPS et l’école de musique par exemple ; tarifs peu élevés pour le spectacle vivant, le cinéma, la piscine, l’adhésion à l’Estey ; voire souvent gratuité par exemple pour la bibliothèque, l’offre de loisirs pendant les vacances, la Fête de la morue…

Des dotations en baisse

Enfin, les recettes de la Ville sont affaiblies par la perte cumulée de la Dotation Globale de Fonctionnement de l’Etat de près de 20 M€ en 10 ans.

4. Une capacité d’autofinancement et de recours à l’emprunt

Les recettes d’investissements s’élèvent à 18 549 K€ en 2024. Il s’agit principalement :

  • Des dotations de fonds divers (FDAEC, taxe d’aménagement…) : 982 K€ ;
  • Des cessions : 1 192 K€ ;
  • D’un excédent de fonctionnement (permettant d’autofinancer les déficits et les reports) : 5 961 K€ en 2024 (représentant 47 % des dépenses réelles d’investissement) ;
  • Et d’un nouvel emprunt : 9 760 K€ (41 % des dépenses réelles d’investissement).

En effet, la Ville va pouvoir autofinancer à 47% ses investissements inédits, grâce à une épargne nette dégagée par une gestion efficiente et une situation saine. Ses dépenses d’investissements seront également couvertes par l’emprunt à hauteur de 41 %.