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Elle est née au siège du Parti communiste de Bègles, dans une épicerie du cours Victor Hugo. Petite-fille, Michelle Vignacq se rendait chaque jour à l’école Émile Combes, avant que sa vie bascule un soir de novembre 1940. « La police française a emmené mes parents. Je me suis réfugiée dans la maison de Simone Rossignol (ancienne maire de la commune). Deux ans après, mon père était fusillé et ma mère, déportée à Auschwitz-Birkenau. Ils avaient 46 ans. Moi, j’en avais 8 », témoigne-t-elle.
Aujourd’hui âgée de 91 ans, Michelle Vignacq est présidente de la section béglaise de la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes). Entre janvier et avril, elle a rencontré, avec ses compagnons associatifs,
150 élèves pour honorer le serment des déportés : « plus jamais ça ».
« Ces rencontres ont été le point de départ de recherches sur les lieux de mémoire locaux, comme le camp de Mérignac, celui de Souges et le fort du Hâ », souligne Aurélien Gourbeau, professeur d’histoire-géographie au collège Pablo Neruda. « Elles sont aussi une façon pour les jeunes de s’approprier l’histoire et d’en devenir à leur tour des passeurs », ajoute Fanny Lemarié, enseignante de français.
Rencontrer des personnes qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale, cela apporte un éclairage très différent des cours. Moi, j’ai été très touché par Jeanne-Andrée, fille du résistant béglais Jean Sedze-Hoo. Il a été fusillé avant sa naissance et a laissé une lettre qu’elle nous a lue. On pouvait ressentir à la fois sa peine et sa joie de nous en parler. J’ai été très ému.
Mathis Bernatha Munini, du collège Pablo Neruda
Les élèves des collèges et lycées ont ensuite réalisé des travaux avec leurs professeurs d’histoire-géographie, de français, d’arts plastiques et de musique.
Cérémonie, Conférence – Rencontre
Lieu Cinéma La Lanterne