- Bègles et vous
- Vie municipale
- Je participe !
- Découvrir et sortir
Il n’existait pas d’équipe gay dans la métropole, alors qu’à Toulouse, oui, explique Alexandre Joliveau, président du club et responsable de restauration de 38 ans.
Cette absence dans une ville de rugby avec une communauté gay importante a motivé la création de l’association. En un an, les Cannelions comptent déjà 49 adhérents, avec 20 à 30 joueurs réguliers d’une moyenne d’âge de 24 ans. L’équipe accepte tout le monde sans distinction.
Toute personne respectant nos valeurs peut venir, précise Alexandre Joliveau.
Les Cannelions ont eu la chance d’être encadrés par Jérémy Clamy Edroux, seul joueur professionnel français de rugby à avoir fait son coming-out en 2021. Ancien joueur de Floirac, il a coaché l’équipe jusqu’à l’année dernière.
C’est quand même difficile d’assumer son homosexualité, surtout dans le sport et particulièrement dans le rugby, souligne le président.
Le rugby, avec ses valeurs de respect et de mixité, trouve ici une nouvelle expression.
Une fois qu’on a chaussé les crampons et qu’on est sur le terrain, il n’y a plus de différence.
Grâce au soutien de la Ville de Bègles, les Cannelions s’entraînent sur le terrain de Moga. Ils alignent deux équipes : une de rugby à toucher avec 10 joueurs et une équipe classique à 15, toutes deux affiliées à la Fédération française de rugby.
S’entraîner à Bègles revêt une dimension particulière pour les Cannelions.
Ça a du sens de s’entraîner à Bègles, sur les terres du premier mariage homosexuel en 2004, explique le président.
L’été 2025 a marqué un tournant avec la participation aux Eurogames de Lyon. L’équipe de rugby plaqué a décroché une médaille d’argent, tandis que l’équipe de touch rugby termine cinquième.
On ne devrait pas exister, mais on se doit d’exister, résume Alexandre Joliveau.
Face à l’homophobie qui peut sévir dans les vestiaires et pousser certains à arrêter le sport, les Cannelions offrent un espace de liberté, où seule compte la passion du jeu.